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Photo du rédacteur Céline MyParistourguide

Diane Chasseresse

Aujourd'hui, redécouvrons la sublime Diane du Musée du Louvre.





Offerte à Henri II par le pape Paul IV, cette œuvre est l'une des premières statues antiques parvenues en France.

La statue s'inspire d'un bronze grec du IVe siècle av. J.-C. attribué à Léocharès.

Mais d'abord un peu de mythologie, qui était Diane ?

Diane ou Artémis, est la fille de Latone (Oui c'est bien cela celle de la fontaine de Versailles ) et de Jupiter, sœur jumelle d'Apollon , née à Délos, vint au monde quelques instants avant son frère.

Témoin des douleurs maternelles de Latone, elle conçut une telle aversion pour le mariage, qu'elle demanda et obtint de Jupiter la grâce de garder une virginité perpétuelle ainsi que Minerve, sa sœur. Jupiter l'arma lui-même d'un arc et de flèches, et la fit reine des bois . Il lui donna pour cortège soixante nymphes, appelées Océanies, et vingt autres nommées Asies, dont elle exigeait une inviolable chasteté.

Avec ce nombreux et gracieux cortège, elle se livre à la chasse, son occupation favorite. Toutes ses nymphes sont grandes et belles, mais la déesse les surpasse toutes en taille et en beauté.


Comme Apollon, son frère, elle a différents noms : sur la terre, elle s'appelle Diane ou Artémis : au ciel, la Lune ou Phébé ; aux Enfers, Hécate.

Quand Apollon, c'est-à-dire le Soleil , a disparu à l'horizon à bord de son char d'or, Diane, c'est-à-dire la Lune , resplendit dans les cieux et répand discrètement sa lumière dans les profondeurs mystérieuses de la nuit.

Ces deux divinités ont des fonctions non identiques, mais à la fois semblables et complémentaires : alternativement, elles éclairent le monde. Apollon est célébré de préférence par les jeunes garçons ; Diane, plutôt par les chœurs de jeunes filles.


La lune est changeante et suit un cycle elle représente le monde féminin , le soleil lui reste semblable dans son éclat et sa force, c'est le monde masculin ...Ils forment un Ying et Yang occidental, nécessaire l'un a l'autre. On les retrouve d'ailleurs bien souvent ensembles dans les décors.


Cette déesse est grave, sévère, et parfois cruelle.

Un jour, Actéon, dans une partie de chasse, la surprend nue au bain : elle lui jette de l'eau au visage ; il est aussitôt métamorphosé en cerf et dévoré par ses chiens.

Vierge implacable, Diane s'éprit cependant pour la beauté d'Endymion. Ce petit-fils de Jupiter avait obtenu du maître de l'Olympe la singulière faveur d'un sommeil perpétuel. Toujours jeune, sans jamais sentir les atteintes de la vieillesse, ni de la mort, Endymion dormait dans une grotte du mont Latmos, en Carie. C'est là que Diane ou la Lune venait chaque nuit le visiter.


La biche et le sanglier lui étaient particulièrement consacrés. On lui offrait en sacrifice les primeurs de la terre, des bœufs, des béliers, des cerfs blancs, quelquefois des victimes humaines. On sait que le sacrifice d'Iphigénie a inspiré plus d'un poète tragique.

Dans l'art grec , Diane chasseresse est l'amante des bois et des montagnes, la déesse fière et hautaine, la resplendissante reine des nuits. Souvent elle a un croissant au-dessus du front, symbole de la Lune. On la représentait chassant, ou dans le bain, ou se reposant des fatigues de la chasse. Les poètes la dépeignent tantôt sur un char traîné par des biches ou des cerfs blancs, tantôt montée elle-même sur un cerf, tantôt courant à pied avec son chien, et toujours entourée de ses nymphes, armées comme elle d'arcs et de flèches.

Cette célèbre statue a décoré de nombreuses maisons royales. Elle orne au XVIe siècle le jardin de la reine au château de Château de Fontainebleau. En 1602, Henri IV la fait transférer au Louvre où elle est exposée dans la


salle des Cariatides (là où vous pourrez l'admirer de nos jours). Elle tenait dans sa main son arc, il n'en reste qu'un petit morceau.

Sous le règne de Louis XIV, elle est envoyée à Château de Versailles où elle est présentée dans galerie des glaces (où vous trouverez une copie aujourd’hui) .


En 1798, elle retourne au Louvre, conformément à un décret de la Convention. Copiée, moulée, imitée, son image se multiplie dans l'Europe moderne.


A bientôt, Céline

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